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23 mai 2016 1 23 /05 /mai /2016 11:32

 

Agression d’un agent de la surveillance par des policiers

Dans le 18ème arrondissement de Paris.

 

Ce jeudi 19 mai, vers 15 heure 30, dans le jardin Louise Michel, trois de nos collègues venaient d’intervenir contre des « vendeurs à la sauvette » qui, comme ils en ont l’habitude, essayaient de truander des touristes. L’affaire ayant été réglée discrètement et efficacement une fois encore par les AAS, trois policiers de passage (des vététistes), ont interpelé les AAS sur leur façon de travailler :

 

Mais de quoi se mêlent-ils ?

 

Inacceptable ! Ce n’est pas la première fois que les AAS de ce secteur subissent ce type de comportement de la part d’individus qu’il est urgent que la préfecture recadre.

 

L’agent de la surveillance (monsieur N) et sa collègue (madame F) ont répondu que quelques minutes auparavant ils étaient intervenues pour protéger un touriste anglais au prise avec des vendeurs à la sauvette. En cela les AAS ont été correct car rien ne les obligeaient à dire ce qu’ils faisaient à des individus qui ne sont pas de la Ville. Et nous n’étions pas là dans le cadre d’une enquête de police…alors, une fois encore :

 

De quoi se mêlent-ils?

 

Faut-il le redire ? Aucun policier n’est la hiérarchie des fonctionnaires municipaux. Il serait judicieux que le préfet de police fasse, en interne, les mises au point nécessaires ou c’est nous qui le feront avec une campagne de tracts et de presse au vitriol (tracts sous contrôle de nos juristes bien évidemment !!!).

 

Le collègue ainsi interpelé (monsieur N), lassé des remarques désobligeantes et qui plus est sans fondement de ces policiers a préféré s’éloigner ; agrippé par la manche, il a voulu se dégager, a été plaqué au sol et menotté avant même que de comprendre ce qui lui arrivait et surtout pourquoi ! Sa collègue (madame F) a essayé de calmer les choses tout en veillant à de ne pas laisser la colère la dominer tant ce qu’elle voyait et entendait la révoltait. Céder à la provocation en aurait fait non pas une victime mais une coupable et c’était manifestement le but recherché ! Pour les collègues présents, de près ou de plus loin et qui ont assisté à l’agression, ils ont bien sentit que cela avait été concerté, prémédité par le trio de vététistes. Madame F a failli, elle aussi, être menottée et embarquée !

 

SCANDALEUX ! Devant les vendeurs à la sauvette et autres individus de la même espèce et que les AAS doivent sans cesse surveiller et rappeler à l’ordre et qui souriaient de plaisir, notre collègue, menotté fût emmené jusque dans une voiture de police comme un vulgaire voyou !

 

Immédiatement, toute la hiérarchie de la DEVE c’est mobilisée pour venir en aide à un collègue qui venait d’être traité d’une manière indigne, révoltante, inacceptable ! Et que personne ne prétende nous faire prendre des vessies pour des lanternes ! Nous connaissons bien nos camarades, nous savons leur professionnalisme, leur courtoisie, leur calme, alors qu’aucune « autorité » ne prétende faire passer notre collègue pour un excité, un rebelle, de la graine de voyou qu’il a fallu jeter à terre, le blessant au front (7 jours d’arrêt de travail), le menotter comme une crapule, l’emmener au commissariat de police pour le mettre en garde à vue !

Le SUPAP-FSU remercie la directrice de la DEVE et ses collaborateurs pour leur implication rapide et efficace en faveur de l’AAS : monsieur N.

Les collègues, fonctionnaires municipaux travaillant sur la butte Montmartre ont été scandalisés ; leur première réaction ne s’est pas fait attendre : dès le lendemain vendredi, totalement perturbés, ne sachant plus si localement les policiers du secteur étaient « amis ou ennemis » les AAS ont refusé de faire la fermeture du parc et aucun agent de la surveillance n’a travaillé ces samedi et dimanche 21 et 22 Mai dans le parc Louise Michel. Si en plus de devoir sans cesse intervenir contre les fauteurs de troubles il faut se protéger de certains policiers, cela n’est plus gérable.

Nous avons en notre possession la copie d’un évènement grave fait par la surveillance de la Butte Montmartre dénonçant déjà – en mars 2016 – un comportement de petits chefs de la part de policiers du secteur. Les agents de la surveillance de Louise Michel ont constaté, de la part de plusieurs policiers, un changement d’attitude à leur égard depuis janvier/février de cette année : ils n’en connaissent pas la raison et le supporte assez mal. Et surtout n’ont pas à le supporter !

Dans les autres arrondissements de Paris, la collaboration entre les agents de la surveillance et les policiers locaux a toujours été courtoise, positive et complémentaire et il est essentiel que cela puisse continuer ou alors, c’est la police et la Ville qui seront perdants : pas les agents. S’imaginer le contraire serait stupide.

 

Ce qui est certain c’est qu’il est urgent de rétablir un climat de confiance et de bonne entente dans l’intérêt du public et des personnels des deux administrations concernées (Ville et préfecture) travaillant sur la Butte Montmartre. Cela ne sera pas facile, mais il faut essayer ou alors…..camarades de la surveillance : regardez à droite si le problème est à gauche et vice versa !!

 

Il nous semble nécessaire que ce grave incident fasse l’objet d’une discussion approfondie en CT ou CHSCT et cela sans esprit polémique. Cette discussion doit avoir lieu afin que les deux agents concernés par ce qu’il faut bien appeler une agression puissent être écoutés, entendus et que psychologiquement ils puissent rapidement évacuer cette affaire et travailler sereinement.

 

Paname le 23 Mai 2016

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